Cyril Hatt |
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De natura rerum : La stéréophotographie est un procédé qui permet de créer l’illusion du relief en superposant deux photographies prises d’un même objet ou lieu, mais à partir de points de vue légèrement différents, recréant la distance entre les deux yeux. C’est de centaines de points de vue qu’à besoin Cyril Hatt pour recréer le relief sans passer par l’illusion d’optique. Si l’on y regarde de plus près, l’illusion ne tient pas : mobylette, voiture, appareils électroménagers, paires de chaussures et tous les objets qui voudront bien se laisser prendre aux ambiguïtés photographiques de Cyril Hatt, sont non pas des reconstitutions mais des fantômes. Creux, vides, hâtivement collés avec les moyens du bord, ce sont à plus d’un titre, des illusions. Illusion de l’image, illusion du relief, tentation illusoire de posséder le corps et l‘âme de l’image. Avec des moyens techniques sommaires (un appareil photo numérique, une imprimante basique, du papier de consommation courante) et une patience à toute épreuve, Cyril Hatt reconstitue, souvent dans l’à peu prés causé par le calage des images, ce qui est tombé devant son objectif. Objets courants, tentation moderne, outils obligés, tout y passe. Pour dire que tout objet (même de consommation) est illusion ? Il rejoindrait alors l’ordre symbolique de la nature morte des seizième et dix-septième siècle. Un monde silencieux, une vie en attente. Observation et patience lui permettent donc de reconstituer des formes humbles où usage et usure se rejoignent. Ici mobylettes, voitures, appareils électriques et outils ménagers, paires de chaussures ou appareils photographiques ne sont plus pris dans la mode ou la tentation. En les privant de leur séduction, en les remontant comme des puzzles, en fragilisant tout ce qui faisait leur valeur marchande, Cyril Hatt les fait passer en contrebande du côté de l’art. François Bazzoli -- Le processus de fabrication des sculptures de Cyril Hatt est au cœur de son travail. Processus bien visible et sans mystère, il se révèle être la base tangible d'élaboration de son œuvre. Un objet de consommation (appareil photo, véhicule, vêtement, la liste n'est pas exhaustive) est mitraillé sous toutes les coutures pour être littéralement mis à plat. Les photos 10 sur 15 cm sont tirées, puis commence le puzzle en trois dimensions. L'assemblage des photographies se fait de manière à recréer le volume initial, à l'échelle 1. Les sutures entre les photographies sont ostensiblement visibles. Loin de nous leurrer sur la nature de l'objet, Cyril Hatt propose un ersatz, une version factice des biens de consommation qui nous entourent. Le volume ainsi remonté ne trompe personne. Il s'agit là de rappels, d'évocations des originaux. Réaliser une copie, même fantomatique et factice, permet de rendre hommage. Puisque les originaux sont dotés d'une aura qui les transforme en icônes du monde contemporain, Cyril Hatt s'accorde le droit de les reproduire à l'envie. Sans leurrer personne, ces objets de papier, fragiles et vides, sont la preuve de notre amour éperdu pour la consommation, l'achat, l'argent qui caractérise si bien notre société actuelle. Mais sous le papier glacé, le vide. Ces sculptures sont fragiles, à la merci d'une main trop aimante à la poigne destructrice. Entre fascination et illusion, les assemblages de Cyril Hatt expriment à leur manière la vacuité de l'existence. Claire Taillandier -- De natura rerum : stereophotography is a process that creates the illusion of relief by overlaying two photographs of a same object or place, but from two slightly different angles, recreating the distance between our two eyes. Cyril Hatt needs hundreds and hundreds of different angles to recreate a relief, without using an optical illusion. Taking a closer look, the illusion does not last : mopeds, cars, appliances, pairs of shoes, and all other objects that can be caught inside Cyril Hatt's photographic ambiguities, are not reconstitutions, but ghosts. Hollow, empty, glued in a hurry with whatever he could get his hands on, those are in many ways, illusions. Illusions of pictures, illusions of a relief, illusory attempts to possess the body and soul of a picture. Using precarious technical means (a digital camera, a printer, some paper of everyday use) and an unfailing patience, Cyril Hatt recreates what happens to be in front of his camera, often in a very roughly way due to the calibration of the images. In order to say that any object is an illusion ? He would then join the symbolic order of still lives of the 16th and 17th centuries. A quiet world, a life put on hold. Patience and observation thus enable him to recreate humble forms where wear and tear come together. Here those mopeds, those cars, electronic appliances and household tools, pairs of shoes or cameras are no longer caught in fashion or temptation. By depriving them of their seduction, by rebuilding them like puzzles, by weakening everything that made their value on the regular market, Cyril Hatt smuggled them into the art world. François Bazzoli -- Cyril Hatt’s sculpture building process is at the heart of his work. A very visible process, without mystery, it is the tangible base of his body of works. A consumption good (camera, vehicle, clothes, the list is endless) is exhaustivley photographed to be literally flattened. The 10 x 15cm photographs are processed and then begins the three dimensional puzzle. The photograph’s assembling is done in order to recreate the initial volume and scale. The sutures between the photographs are volontarily left visible. Far to delude us on the nature of the object, Cyril Hatt gives us an ersatz, a meretricious version of the goods that surround us. The reconstructed volume does not delude anyone. They are reminders, evocations of the originals. Making a copy, even ghostly and meretricious, allows to pay tribute. Since the originals are endowed with an aura that transform them into icons of the contemporary world. Cyril Hatt entitles himseldf to reproduce them at will. Without deluding anyone, those paper goods, fragile and empty, are the proof of our intense love for consumption, for buying and the money that embody so well our current society. But under the smooth envelop there’s emptiness. These sculptures are fragile, at the mercy of an excessive loving hand with its destructive grasp. Between fascination and illusion, Cyril Hatt’s assemblages express in their own way, the emptiness of existence. Claire Taillandier translated by Samy Da Silva Cyril Hatt
34 ans, vit et travaille à Rodez Expositions personnelles 2017 Photomatic, Galerie Numero 5, Montpellier, France 2016 Paradis Perdu, Galerie M, Toulouse 2014 On ne m’y reprendra plus, Zebra 3-Buy Self, Bordeaux 2012 Coin cuisine, La Cuisine, Guyancourt, France 2011 Révélations, exposition en collaboration avec Bertrand Planes, Galerie Bertrand Grimont, Paris 2010 The Party, Esapce Croix-Baragnon, Toulouse Atomic, Espace VOG, Fontaine, France 2009 Sans Titre, Galerie Bertrand Grimont, Paris 2008 Res Duplicata, Lieu Commun, Toulouse 2007 De Nature Rerum, La Menuiserie, Rodez Expositions collectives 2017 Le suaire de Turing, Dans le cadre de la Biennale 2017 Territoires, cartographies, migrations, Domaine de Chamarande 2016 Vitrines Lanvin, Madison Avenue, New-York, USA Virage, Galerie De Roussan, Paris 2015 Belfast Photo Festival, Belfast, Royaum-Uni 2013 Fanclub, performance, MIAM, Sète, France Blow Up, La Filature, scène nationale, Mulhouse 2012 Family and Friends, Backslash Gallery, Paris Images, Festival des arts visuels de Vevey 21 x 29,7, Galerie De Roussan, Paris Parcourir les puzzles, Théâtre de l’Agora, Evry Courcouronnes Fabfest, Gaieté Lyrique, Paris Garage, par EsoxLucius, La Clayette Ultra mémoire, par Jérôme Nivet-Carzon, Saint Petersbourg, Russie 2011 “Outre-Forêt”, Exposition collective au 6B à Saint Denis, commissariat Joël Riff et Matthieu Buard, du 17 au 24 février. “Enfers - Paradis”, exposition conjointe avec Eve Maillot, Galerie Sainte Catherine à Rodez, du 19 janvier au 5 mars. 2010 “Portraits de chaussures - Histoires de pieds”, exposition collective au Musée international de la chaussure, Romans, commissariat Yves Sabourin, du 4 décembre 2010 au 11 avril 2011. Fiac 2010, stand de la Galerie Bertrand Grimont, Paris, octobre. Exposition au Village Royal, Commissariat Henri van Melle et Joël Riff, Paris, du 18 octobre au 30 octobre. “Figure libre”, exposition collective à la salle d’exposition de Guyancourt, commissariat Marie Deparis-Yafil, du 6 octobre au 25 novembre. Exposition à l’espace VOG, Fontaines Installation In Situ, Fontaines Résidence au Centre d’Art La Cuisine, Nègrepelisse 2009 Exposition dans les vitrines Lanvin du huitième arrondissement de Paris Installation pour les vitrines Lanvin/Ginza, Tokyo Exposition collective Pol/A avec le Label Hypothèse Installation pour le BBB Hors les Murs, Toulouse Exposition et animation d’ateliers Kawenga, territoires numériques, Montpellier 2008 Exposition à la vitrine du théâtre de l’Agora, Evry Résidence de création au théâtre de l’Agora, Evry Exposition « un trésor, mon trésor », au centre européen de Conques Exposition et collaboration avec Cyril Le Van,« Res Duplicata » au Lieu Commun à Toulouse 2007 Exposition collective « On the road: l’automobile dans l’art », musée PAB, Alès. Obtention de l’aide à la création de DRAC Exposition « De Natura Rerum » à la menuiserie de Rodez avec le soutien de François Bazzoli 2ème prix du concours Mécénat du CIC Toulouse 2006 Exposition à l’atelier/galerie à Toulouse 2005 Exposition à la galerie XPRMNT à Toulouse 2004 Co-réalisation du long-métrage « Road Kill Movie » 2003 Exposition « Questa Macchina ! », Rodez Résidences et Ateliers Ecritures de lumière, collège Jean-Amans, Pont de Salars, 2012. Onirique bestiaire, Damiatte, 2012. La tambouille, Centre d’art La Cuisine, Nègrepelisse, 2011. Start, Kawenga - territoires numériques, Montpellier, 2010. La vitrine, Théâtre de l’Agora, Évry Courcouronnes, 2008. Un trésor, mon trésor, Centre européen de Conques, 2008. |