Gilles Berquet |
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Après des études scientifiques inachevées, je passe avec succés le concours d’entrée à l'école des Beaux-Arts de Montpellier en 1975. Durant mes années d’aprentissage, je m’interresse essentiellement à l Art américain d’après guerre, à travers ses deux mouvements majeurs que sont l’Abstration Lyrique et Géométrique, et le Pop Art ; par la suite à l’Art Minimal qui s’impose véritablement dans les années 70.
Diplômé en section peinture en 1980 (à l’époque, la photographie n’est pas encore prise en compte dans l'enseignement artistique et L’École de Photographie d’Arles ne sera fondée qu’en 1982), j'abandonne rapidement pinceaux et toiles pour me consacrer à la photographie qui deviendra mon médium privilégié. Ma formation dans ce domaine est strictement autodidacte. Après une première exposition de dessins en 1983, je présente mes photographies l’année suivante, à la Galerie Christian Laune (Montpellier). Influencé par l’usage fait de la photographie par les surréalistes, Man Ray, Hans Bellmer et surtout Pierre Molinier, mon travail va se développer autour d'une transformation du corps par sa fétichisation. Ma pratique artistique est un engagement pour une liberté de représentation de la sexualité à travers certaines pratiques minoritaires (à ce titre je revendique ma parenté avec le travail de Nan Goldin ou celui de Larry Clark avec lesquels je partageais les cimaises de la galerie Urbi et Orbi lors de ma première exposition à Paris en 1989). Ce rapport à la représentation du corps est développé dans le texte de Michel Onfray en préface de mon livre Sur rendez-vous (repris dans le tome 4 de son journal Hédoniste : La lueur des orages désirés ). Fin des années 90 Paul Ardenne consacre un chapitre sur mon travail dans son texte Figures de la sexualité dans l’art des années quatre-vingt dix. Il met l’accent sur les qualités qui font de mes photographies des œuvres authentiques et non des supports au voyeurisme, malgré l’apparence trompeuse de ce qui est donné à voir. C’est précisément l’apparence Trompeuse de la photographie, c’est à dire son influence sur la réalité et sa faculté de la transformer, qui va devenir une notion primordiale dans le développement de mon travail. Ma démarche est intimement liée à l’évolution de la société et à notre consommation des images via les nouveaux médias. À partir de 2000 (date symbolique qui marque l’influence d’internet dans la diffusion des images), mon travail se tourne d’avantage vers la notion de portrait photographique : Le corps est débarrassé de la plupart des accessoires et du décorum qui l’accompagnaient jusque-là, au profit d’une radicalisation et d’une économie d’effets qui le rattache à l’exercice du Portrait : Fond neutre, mur blanc ou rideau qui font référence aux cabines de photomaton.  Mon intérêt pour l’histoire de la photographie, depuis son invention jusqu’à ses dernières mutations techniques, m’a conduit à développer mon travail dans l’optique d’objet photographique et plus seulement pour sa portée documentaire. Ainsi, le fait de tirer mes photographies sur des papiers anciens, obsolètes ou périmés, de petite taille, renoue avec l’idée de la photo souvenir que l’on peut aisément glisser dans son portefeuille, et de la photo de famille que l’on passe de main en main. Rien n’est vrai, tout est permis. (William Burroughs) Un chapitre important de mon travail, la Photographie Véritable, est un questionnement sur la mutation d’un procédé chimique en une technologie numérique. Dans la série des paysages initiées en 2007 (Stranger than fiction), je cultive le doute qui préside aujourd’hui dans l’observation d’une photographie, dès lors qu’on la sait facilement manipulable sur un ordinateur. Démar- che qu’on pourrait qualifier d’anthropologie fictionnelle dans la mesure ou tout ce qui est à voir est vrai, mais non conforme à la réalité. Ce sont des photographies qui s’affranchissent de l’éthique du moment décisif cher aux photographes humanistes, en recomposant différents instants et lieux en une même image. La nature y est reproduite avec ce léger décalage qui rend la scène suffisamment ambiguë pour qu’on s’interroge sur sa réalité sans toutefois la nier. Je me place à la limite du trop beau pour être vrai qui est souvent l’apanage du faux, de la copie ou de l’artificiel. Dans la série Stars in my studio, je présente une série de photographies d’éclipses et de planètes réalisées avec des moyens qui ont d’avantage à voir avec Monsieur Méliès que Photoshop (lampe, carton et fumigènes) . Outre l’apparence réaliste des images entièrement produites en studio, l’objet prend valeur de document authentique du fait des support utilisés pour les tirages (papiers anciens). Ainsi l’objet prime-t’il sur le contenu de l’image qui est immédiatement identifié par sa simple apparence Prise comme une réalité inventée, la photographie n’existe que par son pouvoir d’interroger et de convaincre.r Né en 1956
vit et travaille à Clamart, France. Principales expositions personnelles : 2016 Sagamore Hotel, Miami, USA 2012 Lingerie Française, Espace Cardin, Paris Stars in my Studio, Micro-Onde, Centre d’Art de l’Onde, Vélizy-Villacoublay, France 2011 Stranger than fiction, Le Cube, Issy-les-Moulineaux, France Galerie NKA, Bruxelles, Belgique Stranger than fiction, Galerie Ka & Nao, Grenoble, France 2010 Pièces canines, La Place Forte, Paris Une fille derrière la salle de bain, Mona Lisait, Paris 2009 Les voyeurs modernes, galerie Chantiers Boîte Noire, Montpellier, France 42x60, Arles, France 2008 Mïrka Lugosi-Gilles Berquet, Centre d’Art Plastiques Albert Chanot, Clamart, France 2007 Playtime, Mondo Bizzaro Gallery, Rome, Italie Galerie Serge Aboukrat, Paris Galerie Olivier Klejman, Paris Envoi de Lenoir, Air de Paris, Paris 2006 Clairobscur Gallery, Los Angeles, USA 2005 Festival de la photographie de Clermont-Ferrand, France Les Voyeurs Modernes, Mondo Bizzaro Gallery, Rome, Italie 2004 Le Banquet, Mondo Bizzaro Gallery, Bologne 2000 Galeria Cavecanem, Sévillen Espagne 1999 Todd Kaplan Gallery, Los Angeles, USA 1998 Galerie Michel Vidal, Paris 1995 Retrospective, Kunsthal, Rotterdam, Pyas-Bas 1994 Galerie Michel Vidal, Paris AZZLO Gallery, Tokyo, Japon 1993 Peter Lang Gallery, Leipzig, Allemagbe 1992 Galerie Forum, Tarragone, France Deep Gallery, Tokyo, Japon Galerie Air de Paris, Nice, France 1991 Deep Gallery, Tokyo, Japon Godante Gallery, Kobe, Japon 1987 Todd Kaplan Gallery, Los Angeles, USA Expositions collectives : 2016 Docteur Seek and Mr Hyde, Galerie Loco, Paris, France 2015 Rencontres parisiennes de la photographie, Paris, France L’heure du loup. Phase 4 : Sommeil paradoxal, Commissariat Sleep Disorders, Galerie La Box, Paris 2014 Black Forest, Candela Gallery, Richmond, USA Mauvais Genre, commissariat Leatitia Hecht et Samantha Borroero, Addict Galerie, Paris Art Paris Art Fair, Stand Galerie Bertrand Grimont, Grand Palais, Paris 2013 Paris Photo, Stand Galerie Bertrand Grimont, Grand Palais, Paris 2012 Paris Photo (Grand Palais - Paris) Galerie Bertrand Grimont L’homme Invisible (invité exposition de Mïrka Lugosi) Confort Moderne (Poitiers) Entre Cadavre et Bagatelle - Ecole des Beaux-Arts de Besançon 2011 Berlin Paris Bar Galerie Suzanne Tarasiève (Paris) TénébrO (variatons autour du Ténébrisme) Micro-Onde centre d’Art (Vélizy-Villacoublay) 2010 Le Miroir noir (Espace Paul Ricard - Paris) Optical sound (Galerie Frédérique Giroux) 2009 Terriblement beau, terriblement faux (Galerie Esther Woerdehoff - Paris) 2008 - Darkside 1 (Photomuseum Winterthur - Suisse) 2007 Sous influence (vidéo show) Galerie Magda Danysz (Paris) 2005 - Concrete Castels (currator Rita Ackermann) Le Comfort Moderne (Poitiers) 2004 The Nude / ideal and reality (Galleria d’Arte Moderna Bologne) Galerie Air de Paris (Paris) juin/juillet 2004 2003 Fantôme du plaisir (Musée de Graz - Autriche) avril-août 2003 Modamorphose (Le Printemps de la mode-Paris) septembre-octobre 2003 2001 Ultranoir (Le Printemps de la mode - Paris) 1998 Corpus Delicti (Lviv - Moscow - St-Petersburg - Odessa - New York - Prague) 1995 Passions Privées (Musée d’Art Moderne de la ville de Paris) 1991 Galerie Orbi & Urbi (Paris) Bibliographie (monographies) 2010 Le muscle du sommeil (UDA édition - 32 pages) 2010 Objets frappés d’alignements (Société des Amis de Clémentine) 48 pages 2007 Mïrka (Editions Marval - Paris) - 96 pages + DVD 2000 Le Banquet (Editions Last Gasp of San Francisco) - 96 pages - Préface de A D Colman 2000 - Sur Rendez-vous (Editions J.P.Faur - Paris) - 96 pages - Préface de Michel Onfray 1997 - 97 rue des Plantes (Editions J.P.Faur - Paris) - 32 pages 1996 - Parfums Mécaniques (Editions J.P.Faur - Paris) - 156 pages - préface de Pierre Dourthe 1994 - La solitude des anges (Editions Treville - Tokyo) - 112 pages - préface de Khotaro Iizawa 1993 - “P” (Editions J.P.Faur - Paris) - 48 pages 1992 - AME (Editions J.P.Faur - Paris ) - 128 pages - préface d’Alina Reyes 1992 - Larme Blanche (Editions Astarté - Paris) - 48 pages 1989 - Les limbes de l’ange (Editions Rares - Paris) - 96 pages - préface de Jean Streff Catalogues et ouvrages collectifs : 2013 Secrets (textilmuseum St-Gallen) 2008 Offizin edition Darkside 1 (Photomuseum Winterthur) 2008 - Steidl edition Il Nudo, fra ideale e realta (Galleria d’Arte Moderna de Bologna ) 2004 Artificio Skira edition - Phantom der Lust (Neue Galerie - Graz (Autriche) - 2003 - édition du musée Jardin de Eros (Institut de Cultura de Barcelona ) - 1999 - éditions Electa Love & Desire - William A. Ewing - 1999 - Thames & Hudson Textes sur mon travail: - Paul Ardenne - Figures de la sexualité dans l’art des années quatre-vingt dix - Michel Onfray - La lueur des orages désirés ( journal Hédoniste 4) - Julie Creen - À l’intérieur de (texte mettant en relation une de mes photographies avec Frida Khalo) Paru aux éditions Derrière la salle de bain (2013) - Entretien avec Guillaume de Sardes (rédacteur en chef) pour la revue Prussian Blue (mars 2014) Filmographie : - RGB Fashion Show (2012 - 4mn sonore - format VHS / DV) - It will be all right (2011 - 4 mn - music by Clair Obscur, remixed by Gilles Berquet) - Je n’ai aimé que toi (2008 - 11mn sonore - format DV) - Microfilms (2005 - 15 mn sonore - format DV) - La parade Fantôme (2002 - 8 minutes sonore - format DV) - Vaduz / lecture de Bernard Heidsieck (2001 - 15 minutes sonore - format DV) - Le Photographe (2000 - 12 minutes sonore - format DV) Collections publiques Fond National d’Art Comtemporain (FNAC) |